Quand l’hymne à la joie fait rêver les isolés [Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir III]
Les êtres qui sont confinés
Ne se laissent pas dominer
Par un virus machiavélique
Qui les rendraient mélancoliques,
Car cantonnés dans leur demeure
Ils rêvent de belle clameur.
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Soudain des gens sur le balcon
Sortent de leur triste cocon,
Et chantent mélodieusement
L’hymne à la joie. Du firmament,
Beethoven, de sa surdité,
Élève la félicité.
Que la joie divine étincelle
Chantent les voix de violoncelles ;
Du joyeux hymne on peut extraire
« Tous les hommes deviennent frères ».
Aussi peut-on y ressentir
Ces mot qui ne peuvent mentir :
"Si le virus las nous sépare,
Unissons les amours épars
Sous cette ode jubilatoire
Aux rêveries prémonitoires :
Les âmes forment un seul dieu
Où brillent des myriades yeux
Buvant la parfaite allégresse
Des mamelles de la tendresse."
De quelques balcons retentit
L’impénétrable ressenti
De Beethoven, le musicien,
Composant l’hymne pour les siens,
Ces gens de bonne volonté
Donnant l’amour à satiété.
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C’est ainsi qu’ils vivent chez eux,
Rassérénés comme pas deux.
David Frenkel