Être gouverné par les élus du peuple dans la nuit éternelle ?
Le Conseil d’État a annoncé avant-hier matin que le second tour des élections municipales aura bien lieu le 5 avril. Et cela malgré les mesures de semi-confinement liées à l’épidémie de coronavirus, il faudra aller voter.
On ne peut qu’être outré par une telle mesure. En effet, alors que les écoles ferment, que les commerces, à l’exception de l’alimentation, sont bouclés, que les bistrots doivent cesser leurs activités, etc, etc, voilà que le Conseil d’État enfreint les règles sanitaires les plus strictes au motif, dixit Céline Amaudruz, présidente de l’UDC Genève, que l’on ne sait pas combien de temps cela va durer. Alors que doivent dire ceux dont l’interdiction de fournir leurs services à la population occasionne des manques à gagner considérables ? Savent-ils, eux, combien de temps cela va durer ? Là où l’on interdit tout rassemblement de personnes afin d’annihiler les risques de contamination, on autorise contre toute logique que des personnes infectées puissent par hasard transmettre un virus dans un local de vote ! C’est comme si on leur disait "Ne faites pas défection à cause du risque d’infection, allez voter, même si votre vie devait vous être ôtée" Pourtant, je ne pense pas, que ceux qui mourraient avaient l’intention d’être gouverné par les élus du peuple dans la nuit éternelle !