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Halte ! La naissance du sionisme n'était pas un complot

A l’heure où l’antisémitisme est exponentiel, claironner sur la place publique : COMPLOTS : 1895 Naissance du sionisme et du djihad moderne relève soit de l’inconscience soit de l’intention douteuse. Je rappelle les deux définitions du mot complot telle que rapportées par le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNTRL) :

1) Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l'intention de     nuire à l'autorité d'un  personnage public ou d'une institution, éventuellement d'attenter à sa vie ou à sa sûreté.

2) P. ext. Projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes.

Alors, si l’auteur de ce titre se réfère à la première définition, je lui pose les deux questions suivantes :

a) promouvoir le sionisme afin de se protéger de l’antisémitisme était-ce un complot ?

b) Quand Mark Twain visita la Terre Sainte au XIXe siècle, il fut très déçu. Il ne vit pratiquement personne. Il la décrivit comme une vaste terre de désolation. Le pays que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'Israël était pratiquement désert1) Alors, vouloir défricher et fructifier la terre de ses ancêtres, était-ce un complot ?

Si l’intitulé se réfère à la deuxième définition, alors il y a lieu de s’interroger sur sa pertinence. Le manifeste de Herzl, "l'Etat juif", publié en 1896, décrit en détail son programme et son plan : un Etat juif, en Palestine ou ailleurs. De 1895 à 1904, Herzl parcourt l'Europe à la recherche de soutiens politiques et financiers : celui de la Turquie, de l'Allemagne, de l'Angleterre, de la Russie. Le projet sioniste n’a donc en aucun cas été concerté secrètement entre un ou plusieurs personnes.

Par ailleurs, mettre sur le même plan la naissance du djihad moderne et la naissance du sionisme est pernicieusement fourbe. Israël, depuis sa naissance ne fait que de se défendre. Aussi, aucun rabbin, d’aucun courant de pensée, ne prône la guerre sainte dans les synagogues, ce qui n’est de très loin pas le cas de maints Imams.

 

[1] "La terre d'Israël (baptisée 'Palestina' par l'Empire romain et rebaptisée 'Palestine' par ses descendants anglo-saxons) était quasiment vide et désolée avant les grands mouvements migratoires de la fin du XIXe siècle, comme en témoignèrent tous les archéologues et écrivains qui la visitèrent à l'époque. Thomas Shaw, Constantin Volney, Alexander Keith, J.S. Buckingham, Alphonse de Lamartine, Mark Twain et Arthur Stanley s'accordent tous sur le fait que la 'Palestine' était un désert parsemé de rares bourgades". (Limor Livnat, ministre israélienne de l'éducation nationale, "Israël : ma part de vérité", Le Monde, 21 décembre 2001.

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