Je n’ai point trouvé l’amour

Mais j’ai rencontré l’humour

Au détour d’une rencontre

Mon esprit s’est blotti contre

Cet assainisseur d’humeur

Lorsque la gaîté se meurt.

C’est le désodorisant

Des embarras malfaisants.

Un homme a vaporisé

Par des mots bien maîtrisés

Des effluves joyeux

Sur les larmes de mes yeux.

Et l’humour, comme l’amour,

Se convertit en glamour

Pour charmer un auditoire

De façon ostentatoire

Et conquérir sans pareil

L’attention de mon oreille.

Mais l’humour se vêt de noir

Quand dans le sombre manoir

L’amour pour un être aimé

Vient dans mon cœur s’embaumer.

L’humour, comme l’amour, grince

Lorsque la bouche se rince

De bien des méchancetés

Saupoudrées d’hilarité.

Entre l’amour et la haine,

Entre l’humour et la peine,

La frontière est traversée

Dans le sens de nos pensées.

L’amour je l’ai rencontré

Sous un humour éventré

Par tant de phrases tranchantes,

De gravités aguichantes ;

Le sérieux a fait mourir

L’amour qui vient de fleurir.

David Frenkel